L’un des thèmes symboliques les plus riches et les plus répandus ; celui également dont la bibbliographie à elles seule formerait un livre. Mircea Eliade distingue distingue sept interprétations principales(ELEIT,230-231) qu’il ne considère d’ailleurs pas comme exhaustives, mais qui s’articulent tout autour de l’idée du Cosmos vivant en perpétuelle régénéréscence.

En dépit d’apparences superficielles et de conclusions hâtives, l’arbre, même sacré, n’est pas partout un objet de culte ; il est la figuration symbolique d’une entité qui le dépasse et qui, elle, peut devenir objet de culte.

Symbole de la vie, en perpétuelle évolution, en ascension vers le ciel, il évoque tout le symbolisme de la verticalité : ainsi l’arbre de Léonard de Vinci. D’autres part il sert aussi a à symboliser le caractère cyclique de l’évolution cosmique : mort et degénération ; lesfeuillus surtout évoque un cycle, eux qui se dépouille et se recouvre chaque année de feuillles. L’arbre met aussi en communication les trois niveaux du cosmos: le souterrain, par ses racines fouillant les profondeurs ou elles s’enfoncent; la surface de la terre, par son tronc et ses premières branches; les hauteurs, parce branches supérieures et sa cime, attirées par la lumière du ciel.

Kâli mon amour

AME

Le mot âme évoque un pouvoir invisible : être distinct, partie d’un vivant, ou simple phénomène vital ; matériel ou immatériel, mortel ou immortel ; principe de vie, d organisation, d’action ; sauf fugaces apparitions, toujours invisible et ne se manifestant que par ses actes. Par son pouvoir mystérieux, il suggère une force supranaturel, un esprit, un centre énergétique Affirmer l’existence d’une âme, cependant, provoque des réactions opposées. Sous couleur de las cience ou de la philosophie, cette existence est rejetée(imposture du prêtre selon d’Alembert ; 

Y

livre

Il serait banal de dire que le livre est le symbole de la science et de la sagesse ; ce qu’il est effectivement, par exemple dans l’art décoratif vietnamien ou dans l’image occidentale du lion bibbliophore.

Le livre est surtout, si nous nous élevons d’un degré, le symbole de l’univers: 

L’Univers est un immense livre, écrit Modylin ibn-Arabi. L’expression Liber Mundi appartient aussi aux rose-croix. Mais le livre de la vie de l’Apocalypse est au centre du paradis, où il s’identifie à l’Arbre de la vie: les feuilles de l’arbre comme le caractère du livre, représentant la  totalité des êtres, mais aussi la totalités des êtres divins.

Les livres sibyllins étaient consultés parles romains dans les situations exceptionnelles ; ils pensaient y trouver les réponses divines à leur angoisses. En Egypte le livre des morts est un recueil de formules sacrées, enfermées avecles morts dans leur tombe ,pour les justifier lors du jugement et implorer les dieux en vue de favoriser leur traversée des enfers et leur arrivée à la lumière du soleil éternel : Formule pour sortir au jour. Dans tous les  cas, le livre apparaît comme le symbole du secret divin, qui n’est livré qu’à l’initié.

Si l’univers est un livre, c’est que le livre est la révélation et donc, par extension, la manifestation. Le Liber Mundi est en même temps un message divin, l’archétype dont les divers Livres révélés ne sont que des spécifications, des traductions en langage intelligibles. L’ésotérisme islamique distingue parfois entre un aspect macrocosmique et un aspect microcosmique du livre et établit entre les deux un liste de correspondance : le premier est effectivement le Liber Mundi, la manifestation découlant de son Principe l’Intelligence cosmique ; le second est dans le coeur, l’intelligence individuelle.

Le livre est aussi , dans certaines versions de la quête du graal, identifié à la coupe. Le symbolisme est  a la fois fort clair, la quête du graal est celle de la parole perdue, de la Sagesse suprême devenue inaccessible au commun des des humains. (CORT, GUEM, GUEC, GUES, SCHC).

Un livre fermé signifie la matière vierge. Est-il ouvert, la matière est fécondée. Fermé, le livre conserve son secret; Ouvert, le contenu est saisi par celui qui le scrute. Le coeur est ainsi comparé à un livre: ouvert, il offre ses pensées et ses sentiments; fermé il les cache.

Pour les alchimistes (voir alchimie*) l’oeuvre est exprimé symboliquement par un livre, tantôt ouvert, tantôt fermé selon qu’elle (la matière première)a été travaillée ou seulement extraite de lamine. Parfois, lorsque ce livre est figuré fermé

_ce qui indique la substance minérale brute_, il n’est pas rare de le voir scellé par sept bandes; ce sont les marque des sept bandes; ce sont les marques des sept opérations successives qui permettent de l’ouvrir, chacune d’elles brisant un des sceaux de fermeture. Tel est le grand livre de lanature, qui renferme en ses pages la révélation des sciences profanes et celle desmystères sacrés (FULC.193).