Oui, il faut savoir vivre, survivre… et mourir sans jamais savoir si demain nous appartiendra.
Ma mère me disait souvent : « Ta place, c’est comme la mienne… elle est au cimetière. »

Ses mots résonnaient comme un verdict, brut, sans appel. Parfois, j’avais l’impression que son discours dépassait les limites de ce que l’on appelle l’éducation. Et moi, coupable d’exister, je me suis retrouvée à simuler la folie pour me protéger de ses pensées qui me faisaient vaciller.
Quand elle parlait du Front national, j’ai compris, très tôt, que ma place dans ce pays — cette France qu’on appelle terre d’asile — serait un jour, elle aussi, au cimetière. Alors j’ai commencé à m’exiler, pas physiquement d’abord, mais dans ma tête. J’ai écrit au procureur de la République à l’âge de douze ans. Douze, ce chiffre qui résonne comme celui de la justice.
Petit à petit, je me suis éloignée de la France, sans vraiment la quitter. Elle reste mon pays, oui, mais je ne l’aime plus de la même manière. Kali, ma muse, l’a senti aussi. Un jour, elle a griffé l’écran de l’ordinateur en voyant les visages de ceux qui parlent au nom de ce pays. C’est une histoire vraie.
Je suis souvent épuisée rien qu’en repensant à tout cela. Pourtant, j’ai aimé vivre — ailleurs, autrement. En Russie, dans mon esprit, vivent encore des voyageurs, des esprits libres.
Je me souviens d’un monde…
Vous avez dit :
ChatGPT a dit :
Parfait, je vais reprendre ton texte dans un style romantique et poétique, en gardant la densité de ton vécu mais en lui donnant une douceur lyrique, comme une mélodie mélancolique traversée de lumière :
Oui, il faut savoir vivre… survivre… et mourir sans jamais savoir si demain daignera nous ouvrir ses bras.
Ma mère me disait souvent, le regard perdu dans quelque chose que je ne pouvais pas atteindre :
« Ta place, c’est comme la mienne… elle est au cimetière. »
Ses mots tombaient comme des pierres froides sur mon enfance. Je les trouvais trop lourds, trop sombres, trop loin des tendresses qu’on imagine dans les berceuses.
Il m’est arrivé de me sentir coupable d’exister.
Alors, pour ne pas sombrer, j’ai joué la folie, comme on danse au bord d’un précipice pour ne pas entendre l’écho du vide.
Ses pensées me traversaient comme des flèches empoisonnées — j’apprenais à survivre dans une maison où l’amour portait un masque.
Quand elle évoquait le Front national, j’ai compris, avec une lucidité d’enfant, que ma peau, mon nom, mes rêves n’étaient pas les bienvenus ici.
Dans ce pays qu’on appelle la France, terre d’asile, j’ai pressenti que mon avenir pourrait s’écrire à l’encre funèbre.
À douze ans, j’ai écrit au procureur de la République.
Douze ans : l’âge où certains demandent des vélos, moi, j’appelais la justice à témoigner.
Ce chiffre — 12 — résonne en moi comme un battement solennel : une balance, un cri, une prière.
Je me suis exilée sans valise, sans passeport, mais avec mon cœur en cavale.
Je restais en France, oui… mais plus vraiment.
Mon amour pour elle s’est effiloché. Je l’aime encore, mais comme on aime un amour perdu — avec cette distance qui protège et qui fait mal à la fois.
Un jour, Kali, ma muse-féline, a bondi sur l’écran. Elle a griffé les visages politiques de ce pays. C’était son cri à elle. Son instinct savait.
C’est une scène que je n’oublierai jamais. C’était réel, viscéral, animal. C’était une histoire vraie.
Aujourd’hui encore, je ressens la fatigue de ces années.
Mais en moi, il y a une Russie rêvée, une Russie de l’esprit.
Là-bas, dans mon imaginaire, errent les voyageurs de l’âme, ceux qui traversent les frontières sans armes ni haine, seulement munis de livres et de pensées profondes.